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Phénomènes naturels

Posted in turquie, Uncategorized with tags , , , , , , on 21 juin 2010 by vanes

Le déluge du Saguenay en 1996, la crise du verglas au Québec en 1998, le tsunami  dans l’océan indien en 2004 et récemment le tremblement de terre qui toucha Haïti en 2010sont des phénomènes naturels qui sont passés certes à l’histoire. Des phénomènes naturels ne sont pas nécessairement transformés en catastrophe naturelles comme celles mentionnées plus haut, mais peuvent être également des phénomènes qui mènent à des merveilles.

En effet, si je pense à la Turquie, elle qui regorge de phénomènes naturels magnifiques desquels j’en ai sélectioné que trois.

Premièrement, lors de ma première visite en 2007, mon circuit fut celui que je qualifie comme celui du parfait touriste, ou presque. Un genre de trajet circulaire dans la partie occidentale dont le point de départ et d’arrivée est bien évidemment, Istanbul.  Donc de cette ville qui est bien trop souvent confondu pour la capitale, je prends le bus qui me mènera à la ville de Denizli qui est la correspondance pour ma destination : Pamukkale.

pamukkale, Turquie

J’arrive en fin de journée, épuisée et sollicitée par tous ces propriétaires de pension qui désire me soudoyer pour que je choisisse la leur. Tous déçus de savoir que j’ai déjà un endroit, le propriétaire de ma pension me conduit à cette dernière. Le temps est moche, il pleut. Je prends un repas copieux que sa femme prépare et ne tarde pas à me coucher.

Ce n’est que le lendemain que je vois au travers de cette ville peu intéressante, une montagne

Pamukkale, Turquie

blanche brillant sous les rayons du soleil. Bien évidemment, au lieu de prendre le chemin emprunté par les touristes, je décide de prendre le chemin qui contourne la structure rocheuse, donc un détour. Le soleil plombe sur moi, les voitures me klaxonnent et moi, je marche droit devant moi admirant le

paysage sans leur prêter une attention particulière. Arrivée au sommet, je suis bouche bée. Cette structure intéressante est formée de bassins de différentes grandeurs avec de l’eau qui y coule

Pamukkale, Turquie

tout le long de sa descente. Pieds nus, le simili courant se heurte à mes chevilles, se faufile entre mes orteils pour continuer son chemin. Les enfants jouent dans les bassins, moi comme tout

adulte, ne fait que marcher à travers ces bassins puisque l’eau atteint le niveau de mes genoux.

Cette splendeur naturelle est du au fait que des eaux chaudes provenant de plus d’une quinzaines de sources s’écoulantde l’intérieur de la montagne sont saturées de sels minéraux combinées de gaz carbonique. Cela provoque une réaction chimique formant une pâte qui en durcissant donne naissance à ces formes, ces bassins donnant une allure de chute d’eau glacée.

passerelle de la gorge du Seklikent, Turquie

En poursuivant mon chemin dans ce pays que j’affectionne particulièrement, je m’arrête à Fethiye. À Ferah pension, on offre différentes activités de groupe. Moi qui ne suis pas fervente d’activités organisées je décide de me rendre dans les gorges du Saklikent seule et une Taïwanaise avec qui je partage une chambre désire se joint à moi.

À l'entrée de la gorge du Seklikent

À l’entrée, nous devons troquer nos flip-flop pour des chaussures en caoutchouc. Nous commençons notre excursion, parfois les pieds dans l’eau, parfois les jambes au complet puis nous rencontrons sur notre chemin deux jeunes garçons qui nous aideront à grimper les rochers pour se rendre aux

petites chutes que nous aurons le plaisir de découvrir plus tard. Plus nous montons, plus le courant est fort et nous sommes complètement trempées et essayons de sauver nos sacs qui contiennent nos caméras. Nous marchons dans l’eau, les doigts

excursion dans le Seklikent, Turquie

complètement ratatinés en longeant les paroisrocheuses. En levant les yeux, on entrevoit le ciel de temps à autre puisque les structures rocheuses se touchent pratiquement au sommet ce qui nous donne une fraîcheur inespérée par cette journée

Seklikent, terminus: les petites chutes, impossible de monter plus haut!, Turquie

chaude d’été. Il s’agit d’un paysage surréaliste dans lequel je me promène durant une demi-journée. C’est peut-être anodin pour certain, mais cette journée restera gravée à jamais dans ma mémoire. Après quelques mois de voyage, rien de mieux qu’une activité physique agréable comme celle-ci.

De Fethiye, je prends le bus pour Olympos, reconnut pour ses habitations en bois perchées dans les arbres. Ces habitations se retrouvent un peu à l’écart de la ville et c’est ainsi que le concept de campement prend tout son sens. Le déjeuné et le souper sont fournit. On se croirait en camp de vacances lorsque des centaines de jeunes de tous âges font la file pour manger au buffet. Il y a des tables à pique-nique sur une grande surface et le camp est bordé par des

Cabanes d'Olympos, Turquie

compartiments à ciel ouvert où des cousins sont placés tout le tour et où il est bon de se reposer.

Encore une fois, j’ai droit à une petite passe droite. Pour le prix d’un lit dans ces cabanes dans les arbres, j’ai droit à un lit double avec ventilateur dans ma propre habitation qu’ils appellent bungalow. Je quitte le campement pour me rendre à la plage et apercevoir, à mon retour, ce jeune couple d’Australien rencontré à la pension de Fethiye. Nous décidons de partager le repas ensemble pour enchaîner avec des buck de bière locale la Efes. Ce couple aperçoit deux Américains rencontrés dans une autre ville. Ils se joignent à notre table pour échanger sur nos expériences en Turquie. Ils nous font part de leur curiosité pour le site Chimaera. Je saisi mal ce que nous nous apprêtons à faire, mais sur un coup de tête nous voilà en route sur le chemin du mont Olympos avec la

Chimaera, mont Olympos

voiture de location des deux Américains, à minuit le soir pour aller observer un phénomène étrange que nous avons peine à croire. Il paraît que des émanations de gaz naturel s’échappent des crevasses de la montagne et ainsi des flammes y brûle et ce, depuis l’antiquité. On s’est dit que ce sera plus impressionnant la nuit que le jour.

Une fois arrivé, il fait si noir qu’une seule lampe de poche suffit pour éclairer devant le groupe. Nous

Chimaera, mont Olympos

montons tranquillement la montagne, moi ayant la charge de la lampe de poche. Je dois avouer que ça faisait bien mon affaire! Puis, on entrevoit au loin des petites taches jaunes orange. Plus on s’en approche plus on estimpressionné. Certaines flammes sont imposantes, d’autres moins. Tous les cinq avons les yeux rivés sur ces flammes sortant du sol, l’air perplexe. C’est donc vrai, ce phénomène existe vraiment.  L’Australien fait son comique et crache

tentative pour rallumer la flamme

sur une petite crevasse et sa flamme s’éteint aussi rapidement. Surpris, il regrette son geste et se taille une branche afin d’y allumer l’extrémité. Il avance le bâton vers la crevasse et soulagement instantané. La flamme reprend vite le dessus.

La nature peut être féroce et s’abattre sur l’être humain et se qu’il bâtit, mais elle peut également créer de magnifiques et étrange phénomènes naturels. La nature nous surprendra toujours et ce, pas seulement négativement.

فانيسا

vanes

« Le monde est du côté de celui qui est debout ». (proverbe arabe)